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France-Argentine : d’un but précoce à une bagarre générale, la soirée agitée et victorieuse des Bleus du football

Pour ces Jeux olympiques, Bordeaux pensait seulement accueillir le football, mais pas les épreuves de boxe réservées à Villepinte et au stade de Roland-Garros. Vendredi 2 août, la fin du quart de finale entre la France et l’Argentine a pourtant ressemblé à un combat, les gants et la précision des coups donnés en moins. « Pour rester poli, on va dire que ça m’a mis en boule, on n’a pas envie de voir les scènes de la fin de match », souffle Thierry Henry, chafouin malgré la qualification de ses joueurs pour les demi-finales (1-0).
La scène fait mauvais genre. Pendant que certains Français célèbrent leur qualification, la bagarre poursuit sa vie à l’entrée du tunnel du Matmut Atlantique. Les mots d’oiseaux fusent, une mêlée se forme, des coups pleuvent et certains travaillent même leur esquive comme le gardien Guillaume Restes : « Moi, on ne m’a pas touché, j’ai évité [le coup de poing], je me défendais un peu. »
A l’image du Toulousain (auteur d’une quatrième rencontre sans but encaissé), les Français n’ont pas tendu l’autre joue. Tant pis pour les belles images de fraternité olympique entre adversaires, le football garde parfois ses manières de mauvais garçon. Quand les Français chambrent leurs adversaires et n’en finissent plus de chanter « Mais ils sont où les Argentins ? », ces derniers brandissent, eux, trois doigts, pour les trois titres de champion du monde de l’Albiceleste.
Seul buteur de la soirée à la 7e minute, Jean-Philippe Mateta n’a par exemple pas prévu d’organiser un « asado » de la réconciliation avec les joueurs de Javier Mascherano. « Les Argentins ont voulu gâcher la fête, mais on ne peut pas gâcher la fête chez nous », assure l’attaquant au sujet d’un adversaire devenu l’ennemi public numéro un du football français. Dans les têtes françaises, le maillot rayé blanc et bleu évoque désormais les chants racistes entonnés par les supporteurs argentins à l’encontre des footballeurs tricolores (comme Kylian Mbappé) et repris par certains joueurs argentins dans une vidéo après leur victoire en Copa America le 14 juillet.
« Ce qui s’est passé en dehors du terrain nous a donné encore plus de motivation », avoue le milieu de terrain Enzo Millot. Un peu trop dans son cas. Quand ses coéquipiers passent devant les journalistes en zone mixte, certains découvrent que Millot a été expulsé après la fin du match pour avoir chambré le banc argentin. Lui-même s’en étonne pourtant. « Il m’a mis carton rouge, s’étonne-t-il à propos l’arbitre ouzbek Ilgiz Tantashev. Je lui ai demandé des explications, il ne m’en a pas donné. Je ne comprends pas. » Suspendu pour affronter l’Egypte lundi, le joueur de Stuttgart risque d’en entendre parler par son sélectionneur. « Prendre un rouge parce que tu coupes une contre-attaque, c’est le foot. Mais pas comme ça. »
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